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Question reponse: 
Question: 
QUE SE PASSE-T-IL SI JE N'AI PAS DONNÉ MON AVIS SUR LE DON D'ORGANES AVANT MON DÉCÈS ?
Reponse: 

Les types de décès permettant le prélèvement d’organes et de tissus sont dans la plupart des cas des morts brutales. Les proches viennent d’apprendre le décès d’un parent, d’un conjoint, et seront sollicités pour s’assurer de son éventuelle opposition écrite (ou éventuellement orale) au don de ses organes et tissus si le défunt n’est pas inscrit sur le registre national des refus.

En France, la loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé. C’est la raison pour laquelle, lorsque l’on est opposé au prélèvement de tout ou partie de ses organes et tissus après la mort, il est important de s’inscrire sur le registre national des refus pour éviter ainsi à ses proches de vivre une situation douloureuse qui viendrait s’ajouter au deuil. Un accompagnement et un soutien des proches par la coordination hospitalière des prélèvements seront, dans tous les cas, mis en œuvre tout au long de ce processus.

En espérant avoir répondu à votre question, 

l'Agence de la biomédecine. 

Question: 
EST-CE QUE JE PEUX CHOISIR À QUI SERONT DONNÉS MES ORGANES ?
Reponse: 

Le don d'organes et de tissus est un geste altruiste et solidaire fondé sur le principe de l'anonymat et d'équité d'accès à la greffe. Il n'est donc pas possible de choisir de son vivant la ou les personnes qui pourront bénéficier de ce don post-mortem. 

L'anonymat signifie que le nom du donneur ne peut être communiqué au receveur, et réciproquement. La famille du donneur peut cependant être informée des organes et tissus prélevés ainsi que du résultat des greffes, si elle le demande à l’équipe médicale qui l’a suivie.

Par ailleurs, il est primordial de pouvoir permettre à chaque malade en attente de greffe de bénéficier d'un traitement équitable concernant l'attribution des organes. 

En espérant avoir répondu à votre question, 

l'Agence de la biomédecine.

Question: 
JE NE VEUX PAS DONNER MES ORGANES APRÈS MA MORT, COMMENT LE FAIRE SAVOIR ?
Reponse: 

Si vous ne souhaitez pas donner vos organes et tissus après votre mort, le principal moyen d’exprimer votre opposition est de vous inscrire sur le registre national des refus.

Vous pouvez également faire valoir votre refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche. En cas d'impossibilité d'écrire et de signer vous-même ce document, deux témoins pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l'expression de votre souhait.

Enfin, vous pouvez communiquer oralement votre opposition à vos proches qui devront en attester auprès de l'équipe médicale. Une retranscription écrite des circonstances de l’expression de ce refus sera réalisé.

Au moment du décès, avant d’envisager un prélèvement d’organes et de tissus, les équipes médicales vérifieront systématiquement si la personne décédée a fait valoir de son vivant une opposition au prélèvement de ses organes et tissus. En premier lieu, l’équipe médicale demandera la consultation du registre national des refus pour savoir si le défunt y est inscrit.

Si ce n’est pas le cas, il sera vérifié auprès des proches si le défunt n’a pas fait valoir de son vivant son opposition à l’écrit ou à l’oral. Dans le cas d’une expression orale, l’équipe médicale demandera aux proches d’en préciser les circonstances et de signer la retranscription qui en sera faite par écrit. Il conviendra donc d’être le plus précis possible pour faciliter cette retranscription.

En espérant avoir répondu à votre question, 

l'Agence de la biomédecine.

Question: 
EST-CE QUE JE PEUX CHOISIR QUELS ORGANES JE NE VEUX PAS DONNER ?
Reponse: 

Il est possible de ne donner que certains organes et tissus. Pour ce faire, vous pouvez inscrire sur le registre national des refus les organes et les tissus dont vous ne souhaitez pas être prélevé.

Il est également possible d'exprimer votre opposition au prélèvement de certains organes ou tissus par écrit sur un document que vous pouvez confier à l'un de vos proches, pour qu'il puisse en témoigner au moment de votre décès. En cas d'impossibilité d'écrire et de signer vous-même ce document, deux témoins pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l'expression de votre souhait.

Enfin, vous pouvez communiquer cette information oralement à vos proches qui devront signer un document écrit retranscrivant les circonstances de cette expression. Ainsi, seuls les organes et tissus que vous souhaitez donner seront prélevés.

En espérant avoir répondu à votre question, 

l'Agence de la biomédecine.

Question: 
DEPUIS QUAND EXISTENT LES GREFFES D'ORGANES EN FRANCE ?
Reponse: 

Si des médecins ont expérimenté la greffe rénale dès le XIXème, c’est après la seconde guerre mondiale que la greffe rénale va focaliser l’attention de plusieurs équipes chirurgicales, aux Etats-Unis et en France notamment.

La France va se distinguer en 1952 avec la première tentative de greffe à partir de donneur vivant. L’opération, réalisée à l’hôpital Necker par l’équipe du Professeur Jean Hamburger, est un succès, mais 21 jours après sa greffe, le jeune homme décède.

A la fin des années 1960, plusieurs équipes réussissent la greffe d’autres organes que le rein et notamment celle du coeur.

En 1967, le Pr Christian Barnard tente la première greffe du coeur au Cap, en Afrique du Sud. En 1968, c’est le Pr. Christian Cabrol qui réalise la première greffe cardiaque européenne, à Paris. Un an après la première greffe de cœur, 102 tentatives ont été réalisées dans le monde.

La diversification des organes greffés est favorisée par la description des neurologues français, dès 1959, de la mort encéphalique. Cette circonstance de décès permet de préserver l’état fonctionnel d’organes plus fragiles tel que le rein, qui se dégradent rapidement dès que l’irrigation sanguine cesse.

Malgré ces avancées, jusqu’aux années 1980, l’activité de greffe est essentiellement consacrée au rein. La technique de greffe a beau avoir accompli de grands progrès, elle se heurte toujours à un obstacle majeur, la question du rejet. Pour que la greffe réussisse, il faut que le système immunitaire du receveur ne rejette pas l’organe du donneur. Mais l'utilisation de la cyclosporine à partir de 1982 pour le traitement des personnes greffées marque un tournant dans l’histoire de la greffe. Avec cette nouvelle génération de médicaments anti-rejets, la survie des patients est considérablement améliorée.

En espérant avoir répondu à votre question, 

l'Agence de la biomédecine.